Au pied des falaises d'Entrecasteaux abritant des colonies d'albatros à becs jaunes et fuligineux à dos sombre, proche des otaries et des colonies de gorfous sauteurs, le refuge des Becs Jaunes est un site privilégié pour l'étude de ces espèces.
Le programme 1151, spécialisé dans l'épidémiologie, y axe son travail sur le choléra aviaire sévissant dans les colonies d'oiseaux marins. Le programme 109, présent depuis plus de 60 ans dans l'ensemble des Terres Australes, y utilise les oiseaux et mammifères marins comme sentinelles des changements globaux dans les écosystèmes marins de l'océan Austral.
L'Institut polaire français est en charge de la gestion de ce refuge sur le site qui abrite tout au long de l'année des volontaires en service civique, scientifiques, campagnards d'été et agents de la direction de l'environnement.
Le refuge existant a fièrement fait son office pendant plus de trente ans. Pour le conserver, il serait nécessaire d'effectuer une rénovation conséquente. En parallèle, l'érosion progresse, la côte étant assaillie par les vagues incessantes de l'océan Indien. De plus en plus proche de la falaise maritime, il a finalement été convenu de déplacer le site du refuge et donc d'en construire un nouveau. Il répondra aux besoins des usagers, permettant notamment des séjours confortables lors des campagnes d'été au cours desquelles six personnes peuvent être amenées à y rester plusieurs semaines. |
Une équipe de l'Institut Polaire Français composée d'un menuisier et d'un charpentier est mobilisée depuis fin décembre afin de mener à bien ce chantier. Après six semaines de travaux, le refuge est presque terminé.
Il reste un dernier séjour au cours duquel sera réalisée l'électricité grâce à un système autonome photovoltaïque. Puis s'en suivra le démantèlement du refuge historique pour son évacuation en hélicoptère lors du passage du Marion Dufresne en avril prochain.
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