lundi 12 novembre 2018

Centenaire de la Première Guerre mondiale

Il fait un soleil radieux, sur Amsterdam, en ce jour de commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Le chef de district a revêtu son écharpe tricolore, les militaires ont sorti leurs plus belles tenues, et tout le personnel de la base Martin-de-Viviès est présent pour la cérémonie.

Une fois le drapeau hissé et la cérémonie terminée, c’est évidemment l’occasion de prendre de belles photos.

Photo Cyprien Griot



Et quelle surprise nous avons eu avec la Patrouille de France qui est venue nous faire un petit clin d’œil.



Il s’agit bien sûr d’un montage photo réalisé par le technicien télécom qui trouvait le ciel un peu trop bleu …

Néanmoins les photos sont parfaites, et c’est l’occasion de réunir la mission 69 et 70 pour le peu de temps à passer encore ensemble. En effet, dans un peu plus d’un mois les au revoir seront difficiles…

Photo Cyprien Griot


Article écrit par Gaël Lefebure

jeudi 1 novembre 2018

Programme 2018 de suivi des mammifères introduits à Amsterdam


Le plan de gestion 2018-2027 de la Réserve naturelle des Terres australes françaises prévoit l’élimination simultanée du rat surmulot, de la souris domestique et du chat haret sur l’île d’Amsterdam.
Cette année 2018 a permis un premier état des lieux sur les mammifères introduits de l’île par la mise en œuvre de plusieurs protocoles de suivi. En voici quelques exemples.

 • Rat surmulot (Rattus norvegicus) 

Les densités de rat surmulot ont été estimées en hiver et en été sur le site d’Entrecasteaux, de première importance notamment pour les immenses colonies d’albatros à bec jaune qu’il accueille.

Sur la Base Martin-de-Viviès, c’est un suivi mensuel qui a été réalisé afin de connaître la dynamique des populations au cours d’une année.
De plus, nous avons estimé l’abondance hivernale et estivale de rat surmulot sur 19 sites à travers le territoire : milieux côtiers, tourbières d’altitudes, bois de Phylica arborea, zone de nidification de l’albatros d’Amsterdam, …
Rats surmulot juvéniles capturés sur le site d'Entrecasteaux (©L.Boujot)
Rat surmulot bagué dans le cadre d'un suivi par capture-marquage-recapture, Base Martin-de-Viviès (©C.Griot)

Ce travail nous apporte les premières informations indispensables à la programmation de l’opération d’éradication. En effet, les abondances sont essentielles pour mieux appréhender la répartition des rats sur l’île, les calculs de densité permettront de définir un effort de prélèvement adapté dans les différents secteurs de l’île, tandis que les suivis mensuels permettront d’identifier la meilleure période d’intervention.
Parallèlement à ces suivis, plusieurs centaines d’échantillons (plasma, cellules sanguines, écouvillons) ont été récoltés afin de savoir si les rats sont porteurs de la bactérie responsable de l’épidémie de choléra aviaire à Amsterdam.

 • Chat haret (Felis catus). 

Afin d’améliorer les connaissances sur le chat haret, un protocole de suivi à l’aide de pièges photographiques a été déployé tout au long de l’année sur 5 sites différents : Antonelli, BMG, Chaudron, Chaussée des otaries et Pignon. De nombreux clichés de cette espèce très discrète sur l’île ont été obtenus. Ils vont nous permettre d’estimer des densités par identification individuelle des individus.

Ce suivi doit se poursuivre en 2019 sur des sites tels que Del Cano ou le Plateau des Tourbières.

Exemples de clichés de chat haret obtenus par piégeage photographique (©L.Boujot)

De façon plus opportuniste, l’ensemble des indices de présence (fèces, empreintes, charniers, …) ainsi que les observations directes (rares) ont permis d’actualiser la carte de répartition des populations de chat haret à Amsterdam.

 • Souris domestique (Mus musculus) 

Les travaux engagés en 2018 sur l’île Amsterdam se sont principalement concentrés sur l’étude du rat surmulot. Les données collectées sur la souris domestique sont à ce titre encore lacunaires.

Néanmoins, les populations de l’île semblent très importantes : consommation massive des appâts utilisés pour le piégeage des rats, nombreux constats d’herbivorie, invasion des bâtiments en période estivale, …

C’est pourquoi en 2019, les programmes de suivi de l’agent de la Réserve naturelle en charge des mammifères introduits seront principalement axés sur cette espèce, dont l’éradication est réputée plus délicate.

• Cas particulier des cavités volcaniques 

Amsterdam est une île d’origine volcanique présentant de nombreuses cavités et tunnels de lave. Il était donc nécessaire de mettre en évidence une éventuelle occupation des lieux par les rongeurs introduits pour une prise en compte, le cas échéant, dans la définition et la mise en œuvre des actions d’éradications.

Dans cet objectif, une quinzaine de cavités allant jusqu’à 110m de profondeur ont été équipées de dispositifs de détection types « wax-tag » et tunnels à empreintes.
Cavité volcanique au Grand Tunnel (©C.Griot)
"Wax-tag" avec traces d'incisives de rat, Grand Tunnel (©L.Boujot)
 
Lorien BOUJOT - Agent de terrain chargé du suivi des mammifères introduits