En ce jour de la fête des Bénédicte, nous profitons de l'occasion pour vous parler d'une grande dame dont le nom est connu de tout Amstellodamois. Qui ne connait pas la fameuse pointe Bénédicte qui porte son nom ? Plus connu sous le nom de « Pointe B. », elle abrite une station de mesure des gaz à effet de serre, une des plus renommées au monde. En effet, Amsterdam se trouvant au cœur de l'océan indien, est l'île la plus éloignée de toute masse continentale, et par extension de ses émissions anthropiques. A ce titre, les mesures d'Amsterdam, avec celles d'Hawaï, constituent les 2 séries de données de références reconnues mondialement.
Pointe Bénédicte |
Dans les années soixante, Bénédicte Ardouin (1935-2016) travaille au CFR (à présent appelé LSCE) dans l'équipe de Gérard Lambert. L'époque est aux contrôles des retombées des explosions nucléaires aériennes. Bénédicte est en charge de recevoir les prélèvements du réseau de filtration CRAPAL et de mesurer leur radioactivité ß. Elle devient le pivot de l'équipe Lambert en centralisant toutes les mesures faites dans ce groupe et en particulier sur les prélèvements d'aérosols effectués dans les TAAF.
Bénédicte Ardouin |
Lorsque Gérard Lambert crée en 1980 le programme d'étude du CO2, puis la station de mesure de l'île Amsterdam, il confie à Bénédicte l'organisation du réseau, la collecte et l'archivage des mesures.
Avec sa gentillesse, son dévouement pour tous et son travail rigoureux, elle a joué un rôle fondamental pour toutes les études de physico-chimie de l'atmosphère et est à l'origine des nombreux articles de l'équipe Lambert. Personnalité discrète, elle ne manquait pas de caractère et savait imposer ses idées le cas échéant.
Après sa retraite, elle a continué à entretenir d'étroites relations avec tous ses collègues du laboratoire.
En ce 16 mars, les pompeurs d'air d'Amsterdam lui rendent hommage et la remercie pour sa bienveillance : le crapaud fonctionne de nouveau ;)
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