Les otaries subantarctiques (Arctocephalus tropicalis) viennent se reproduire en grand nombre
sur les côtes accessibles de l’île d’Amsterdam.
Les naissances sur la mare aux éléphants (la colonie d’étude)
débutent en même temps que l’été austral début décembre et s’échelonnent
jusqu’à la mi-janvier. La reproduction à l’intérieur des harems (un mâle pour 2
à 10 femelles) débute à l’issue des mises bas. La femelle une fois fécondée ne
verra son embryon se développer qu’à
partir du mois d’avril et ce jusqu’au mois de décembre l’année d’après (c’est le
phénomène de la diapause embryonnaire).
Cela lui permet d’assurer l’allaitement
de son nouveau né, très gourmand les premières semaines. La femelle va assurer
des voyages alimentaires de plus en plus longs et loin lors de la période
d’élevage qui durera jusqu’à septembre. Elle peut parcourir des voyages de
plusieurs centaines de kilomètres pour atteindre les zones de convergences très
riches en proies. Les otaries y trouveront leurs proies préférentielles en
grande quantité, calmars et myctophydés
principalement.
Durant cette période d’allaitement, les pups vont se
regrouper en crèches et rester souvent aux mêmes endroits sur la zone d’étude.
Certains pups ne survivront pas aux périodes de jeûne prolongées dues à des
voyages alimentaires trop longs. Parfois même, leur mère ne reviendra jamais
sur le site du fait de la prédation par des requins ou des orques. Le
taux de mortalité chez les pups est estimé à 30%.
Sur le terrain, notre travail consiste à réaliser le suivi de croissance (pesées et mesures) et démographique (capture/marquage/recapture) d'un échantillon significatif d'individus.
A ce travail quotidien s’ajoute celui de la pose de balise sur les femelles adultes. Ce sont de petites balises que l’on colle sur le poil de l’animal. Ces équipements vont nous informer sur les zones géographiques exploitées, sur les paramètres de plongée (profondeur, vitesse) et sur la température de l’eau notamment.
Romain & Hélène
Ornitho Jedi & Ornithote Padawan
Experts en Arctocephalus tropicalis
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