lundi 13 octobre 2014

Baignade en mer avec les pups



Vous avez dit subantarctique ?


Les activités sont nombreuses sur Amsterdam. Qu’elles soient de travail ou de loisir. Parmi ces dernières, il en est une, insoupçonnée : la baignade en mer.

Des trois districts subantarctique des TAAF, Saint Paul et Amsterdam est celui qui, situé le plus au Nord par 37°50S, bénéficie du climat le plus doux. D’aucuns le comparent d’ailleurs à celui de la Bretagne. Mais ne vous y trompez pas, ce qui vaut au niveau de la mer où est implantée la base Martin de Viviès n’est plus vrai dans les hauteurs de l’île où la dimension subantarctique prend tout son sens avec en particulier une nette accélération des vents et une chute des températures.
Revenons à la cale d’accès à la base puisque c’est elle qui nous intéresse aujourd’hui. La température moyenne de l’eau de mer à ce niveau varie dans une fourchette allant de 10 à 15°en fonction de la saison. Si elle n’est pas assez élevée pour qualifier Amsterdam de Tahiti Austral, elle est néanmoins suffisante pour autoriser la baignade aux volontaires correctement équipés. Et les volontaires ne manquent pas…







 
 

Dès lors, il ne reste plus qu’à attendre que les conditions soient favorables. En effet, à 3000km de La Réunion, il n’est pas question de prendre le moindre risque et le protocole à appliquer est particulièrement strict pour cette activité (mer très calme, néoprène et palmes obligatoires, deux personnes à l’eau au minimum, bouée couronne avec bout délimitant la largeur du champ de baignade, présence du médecin et du chef de district…). Au bilan, l’exercice est plutôt rare du fait, principalement, de la houle importante qui bat de façon presque ininterrompue les côtes d’Amsterdam. Ainsi, nos prédécesseurs de la Mission 65 n’ont pu profiter de ce privilège qu’à quatre reprises.
C’est pourquoi, lorsque l’opportunité se présente, il serait dommage de bouder son plaisir. Et elle s’est présentée quinze jours après notre arrivée. Même le grand ciel bleu était de la partie !




Une eau claire, des évolutions parmi les jeunes otaries ou pups que l’on peut presque toucher, une multitude de bleus (sorte de daurade locale), des petites langoustes et même un éléphant de mer nonchalamment vautré sur la cale et visiblement peu perturbé par nos ébats nautiques.
Un pur bonheur. Je vous laisse juge. Les photos parlent d’elles-mêmes.

























Alain QUIVORON,
Disams

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