Vous avez dit
subantarctique ?
Les activités
sont nombreuses sur Amsterdam. Qu’elles soient de travail ou de loisir. Parmi
ces dernières, il en est une, insoupçonnée : la baignade en mer.
Des trois
districts subantarctique des TAAF, Saint Paul et Amsterdam est celui qui, situé
le plus au Nord par 37°50S, bénéficie du climat le plus doux. D’aucuns le
comparent d’ailleurs à celui de la Bretagne. Mais ne vous y trompez pas, ce qui
vaut au niveau de la mer où est implantée la base Martin de Viviès n’est plus
vrai dans les hauteurs de l’île où la dimension subantarctique prend tout son
sens avec en particulier une nette accélération des vents et une chute des
températures.
Revenons à
la cale d’accès à la base puisque c’est elle qui nous intéresse aujourd’hui. La
température moyenne de l’eau de mer à ce niveau varie dans une fourchette
allant de 10 à 15°en fonction de la saison. Si elle n’est pas assez élevée pour
qualifier Amsterdam de Tahiti Austral, elle est néanmoins suffisante pour
autoriser la baignade aux volontaires correctement équipés. Et les volontaires
ne manquent pas…
Dès lors, il ne
reste plus qu’à attendre que les conditions soient favorables. En effet, à
3000km de La Réunion, il n’est pas question de prendre le moindre risque et le
protocole à appliquer est particulièrement strict pour cette activité (mer très
calme, néoprène et palmes obligatoires, deux personnes à l’eau au minimum,
bouée couronne avec bout délimitant la largeur du champ de baignade, présence
du médecin et du chef de district…). Au bilan, l’exercice est plutôt rare du
fait, principalement, de la houle importante qui bat de façon presque
ininterrompue les côtes d’Amsterdam. Ainsi, nos prédécesseurs de la Mission 65
n’ont pu profiter de ce privilège qu’à quatre reprises.
C’est pourquoi,
lorsque l’opportunité se présente, il serait dommage de bouder son plaisir. Et
elle s’est présentée quinze jours après notre arrivée. Même le grand ciel bleu
était de la partie !
Une eau claire,
des évolutions parmi les jeunes otaries ou pups que l’on peut presque toucher,
une multitude de bleus (sorte de daurade locale), des petites langoustes et
même un éléphant de mer nonchalamment vautré sur la cale et visiblement peu
perturbé par nos ébats nautiques.
Un pur bonheur.
Je vous laisse juge. Les photos parlent d’elles-mêmes.
Alain QUIVORON,
Disams
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