vendredi 30 décembre 2016

Le programme IPEV 1167 BIODIV à St Paul et Amsterdam

Du 22 novembre au 22 décembre 2016 le programme IPEV 1167 BIODIV_AMS a complété les inventaires des insectes et de la flore (algues, champignons, mousses, lichens, fougères et lycopodes) des îles Saint-Paul et Amsterdam.

Ces travaux réalisés par Damien Ertz, Germinal Rouhan, Marc Lebouvier et Bart Van de Vijver permettent d’améliorer les connaissances sur la biodiversité de ces îles très intéressantes en raison de leur position à la limite du subtropical et du subantarctique.

 Les résultats obtenus seront précieux pour intégrer pleinement Amsterdam et Saint-Paul dans les études et débats sur les processus de dispersion et de colonisation, les particularités biogéographiques, la réponse aux changements climatiques passés et actuels dans l’hémisphère sud.
Megalastrum taafense

Megalastrum taafense : la campagne Biodiv_Ams a permis de préciser l’habitat de cette fougère décrite en 2010 par G. Rouhan à partir d’échantillons d’herbier.


Caloplaca amsterdamensis

Caloplaca amsterdamensis : cette espèce de lichen, décrite en 2011 par D. Ertz à partir d’échantillons collectés en 2007 sur des cyprès de la base, était connue seulement de l’île Amsterdam. Au cours de cette mission elle a aussi été observée en abondance sur des roches et sur des troncs de Phylica arborea (seul arbre autochtone des TAAF) sur l’île Amsterdam, ainsi que sur des roches sur l’île Saint-Paul.

Orthoseira verleyenii

Prospection dans un tunnel de lave sur Amsterdam
Orthoseira verleyenii : les études réalisées depuis 2007 ont montré que les tunnels de lave, nombreux sur l’île Amsterdam, hébergent des formes uniques de diatomées (algues microscopiques). Cet habitat a été particulièrement étudié par B. Van de Vijver au cours de cette campagne d’été.









Papillon


La réduction des ailes est un phénomène observé sur plusieurs espèces d’insectes (ici un papillon) qui vivent en altitude sur l’île Amsterdam. M. Lebouvier a prélevé quelques individus de ces espèces pour préciser leur identification sur des bases moléculaires.

Rédaction : Damien Ertz, Germinal Rouhan, Marc Lebouvier et Bart Van de Vijver 


jeudi 29 décembre 2016

Une fin d’année 2016 bien remplie…



Depuis  l’OP3, nous avons bien été occupé . A peine le Marion Dufresne parti, un chantier d’abattage d’arbres débutait sur la base Martin de Viviès.
L’objectif de cette action était avant tout de protéger des bâtiments et le réseau de récupération de l’eau de pluie, des dégradations causées par des arbres devenus très imposants au fil des années.
Nouvelle vue de la base entre le Skua et la Centrale- Photo Disams 68


En même temps débutait la campagne d’été des programmes scientifiques, avec plusieurs équipes hors base quasiment tous les jours.
Les conditions météorologiques, plutôt favorables, ont permis à ces équipes de réaliser
une grande partie de leurs objectifs.

Puis, nous avons eu la visite de deux navires : la frégate de surveillance « Nivôse » et l’Osiris.

Passage de la frégate Nivôse - Photo Isabelle J.
Ces échanges ont été particulièrement appréciés de part et d’autre.
Passage de l'Osiris - Photo Disams 68

Le 20 décembre le Marion apparaissait au large, l’OP4-2016 pouvait commencer.

Pendant 2 jours, l’effectif sur la base, en journée, est passé de 37 à  96 personnes.
Nos visiteurs ont pu profiter d’un temps clément pour découvrir les alentours de la base.
Passager malgré lui du Marion Dufresne, Kito de Pavant a été reçu au Cabanon, le repère des marins.
Arrivée du Marion Dufresne le 20 décembre - Photo Disams68

Mais l’OP4 correspond aussi au départ de plusieurs hivernants …Moment d’émotion pour Isabelle, Quentin, Julien, Olivier, Guillaume et Boris qui ont passé entre 13 et 15 mois sur l’île. Nous leur souhaitons un bon retour auprès de leurs proches.
les VSC de la 67ème mission sur le départ, et la relève de la 68ème mission- Photo Isabelle J.



Enfin le 24 décembre, les 23 hivernants ont pu fêter Noël autour d’un excellent repas préparé par nos cuistots Thierry et Nicolas.
Nos deux cuisiniers en pleine action le 24 décembre -Photo Marine B.
Soirée de Noël pour les hivernants de la 68ème mission - Photo Florian L.

lundi 28 novembre 2016

OP3-2016


Après 3 mois d’absence, le Marion Dufresne est apparu au large de la base Martin De Viviès, le mardi 22 novembre, en début d’après midi, après une halte à St Paul pour mener à bien plusieurs programmes scientifiques.
Arrivée du Marion Dufresne par l'ouest de l'ïle - Photo Isabelle J.

Les campagnards d’été et les nouveaux hivernants sont donc bien arrivés à destination.
Arrivée du courrier avec la première rotation de l'hélico - Photo Disams 68

Les principales missions prévues à l’OP ont été réalisées.

La nouvelle cabane de Del Cano - Photo Adrien C.
Ainsi le site de Del Cano dispose désormais d’une cabane, qui permettra d’abriter les équipes travaillant sur ce site exposé aux intempéries.
Vendredi 25 novembre, 4h00 du matin, lancement des opérations héliportées pour Del Cano - Photo Disams68

La base compte désormais 37 personnes dont 3 de nationalité belge, et cela jusqu'à OP4  prévue le 20 décembre.

Cette OP a aussi été l’occasion pour nos marins de présenter le nouveau visage du  Cabanon, qui fera l’objet d’un prochain article.

Les nombreux visiteurs,plus de 30 personnes,ont aussi pu découvrir les cabanes Antonelli, Ribault, les installations de Pointe B et la pépinière de la base.
Départ du dernier hélico avec Nico Doc à bord ;) - Photo Isabelle J.
Enfin, le Marion est parti le vendredi 25 novembre sous le soleil et en croisant l’Austral qui débute sa période de pêche sur le district.
 
Un bateau peut en cacher un autre ...- Photo Isabelle J.

A bientôt pour l’OP4 !


vendredi 18 novembre 2016

Présentation de nos voisines et voisins : les Otaries

La base Martin de Viviès est située à proximité d’une colonie d’otaries à fourrure subantarctiques (Arctocephalus tropicalis) située sur une « plage » de rochers appelée la « Mare Aux Eléphants » ou MAE pour les Taafiens.
Les otaries sont présentes sur quasiment tout le pourtour de l’île d’Amsterdam (28,5 kms de côtes) et une autre importante colonie est située, au sud-est, au niveau des falaises d’Entrecasteaux.

La Mare Aux Eléphants (MAE) - Photo Disams68
A St Paul, des otaries sont présentes en très grand nombre sur tout le pourtour du cratère ainsi que sur les deux jetées nord et sud à son entrée (Thiebot, 2006).

Au niveau de la MAE, on observe près de 500 naissances chaque année (fin novembre à début janvier).





La population totale sur l’île est estimée à environ 50 000 individus (Roux 1986).

Cela n’a pas été toujours le cas. En effet, au début du 18ème siècle, les phoquiers commencèrent à s’intéresser aux îles Amsterdam et St Paul. Roux (1986) a fait l’historique de ces opérations phoquières : 
« Les premières expéditions phoquières (le Mercury et le Noolka) touchèrent ces îles à la fin du XVIIIème et furent très profitables. L’équipage du Mercury, par exemple, tua 1200 otaries en 9 jours à l’île St Paul, au début de juin 1789.Trois ans plus tard, les deux navires phoquiers Alliance et Asia rencontrèrent (en mars 1792) devant les îles un navire chasseur qui avait récolté 15 000 peaux (Allen 1899, Clarke 1875, Claret de Fleurieu 1799, Stackpole 1953). »

Ces expéditions ont continué au cours du 19ème siècle, en particulier pour alimenter le marché chinois.

Il est impossible, d’après les documents anciens, de chiffrer la taille originelle de la population avant l’exploitation, d’estimer les effectifs d’otaries prélevées par l’ensemble des expéditions, ou le nombre d’otaries survivantes à la fin de l’exploitation.

On peut estimer que pendant une période 1799-1835, le total des prises pour les deux îles a largement dépassé 150 000 individus.

Quant au nombre d’otaries survivantes à la fin de l’exploitation (aux alentours de 1880) il devait être extrêmement réduit (de l’ordre de la centaine d’adultes) compte tenu de la taille de la population en 1956 (Paulian 1964) et du fait qu’elles aient été considérées comme éteintes à plusieurs reprises par les visiteurs du début de ce siècle.
MAE-Un bon bain pour débuter la journée- Photo Disams68
Depuis 1994, la colonie de la MAE est suivie par le centre d’études biologiques de Chizé (CEBC-CNRS).
Ce suivi porte sur : le dénombrement, le suivi démographique (tendance de la population), et la répartition spatiale (zone d’alimentation).
Ainsi, chaque année plusieurs ornitho-ecologues hivernent à Amsterdam pour assurer cette mission.
Cela nécessite des manipulations des animaux (pose de bagues, puce, prise de poids et mesures) où les hivernants sont sollicités pour prêter main forte.

La proximité de la base vis-à-vis de la colonie entraîne une cohabitation hivernants-otaries permanente. Il n’est pas rare de croiser des Artocephalus tropicalis vautrées dans les herbes au bord des chemins ou sur la cale.

Ces animaux plutôt paisibles n’apprécient guère d’être réveillés en sursaut ou dérangés par des visiteurs trop bruyants. Cela entraîne un grognement dissuasif qui invite au repli ou au changement de trajectoire.
Un telle mâchoire  invite à la prudence - Photo Disams68
En période de reproduction, le comportement des mâles (qui peuvent atteindre près de 200 kg) peut-être imprévisible et ce dernier peut infliger de graves morsures.

D'une manière générale les hivernants sont tenus de faire attention. Les otaries sont des animaux sauvages, nous devons éviter les dérangements inutiles et respecter les mesures de sécurité et de bon sens.
Baignade à la cale - Photo Julien M.
Ballet d'otaries - Photo Marine Q.

Mais lorsqu'une baignade est organisée à la cale, le comportement des otaries est totalement différent.
 Curieuses, joueuses elles se rapprochent des baigneurs et se lancent dans une chorégraphie sous-marine inoubliable pour beaucoup d’hivernants.
Ce spectacle nous invite à une réflexion sur les actions passées de l’homme et sur notre responsabilité à préserver cet environnement. C’est cela aussi la magie des Terres Australes.




Sources :
- Plan de gestion de la Réserve Naturelle Nationale des Terres Australes Françaises – Diagnostic de la réserve- Octobre 2010

Rédaction : Marine Quintin (Ornithoeco) et Disams


samedi 12 novembre 2016

Cérémonie du 11 Novembre

A 11h15, ce 11 novembre 2016, tous les hivernants d'Amsterdam étaient réunis dans le cadre de la journée nationale de la commémoration de la victoire et de la paix, jour de l'anniversaire de l'Armistice de 1918 et de l'hommage à tous les morts pour la France.

Après la cérémonie officielle, une réception a été organisée à la Résidence.











Enfin la journée s'est terminée par la projection au CinéAms du film "Les sentiers de la Gloire" de Stanley Kubrick.

Chacun attend désormais avec impatience l'arrivée du Marion-Dufresne pour l'OP3-2016.

mercredi 19 octobre 2016

Anniversaire de la Réserve Naturelle (suite) : Le Phylica , retour sur les actions menées

Seul arbre autochtone de la Réserve Naturelle des Terres Australes Françaises, le Phylica arborea (famille des Rhamnaceae) est présent uniquement sur l’île d’Amsterdam et au sein de l’archipel Tristan da Cunha, au milieu de l’océan Atlantique. Afin de préserver cette espèce végétale, celle-ci a été inscrite au sein d’une action du plan de gestion de la réserve naturelle.


La restauration du Phylica arborea sur l'île se décline plus concrètement à travers la récolte de graines sur site, la mise en culture de plants en pépinière et leur réintroduction en milieu naturel. 

L’objectif est d’aboutir, par replantation, à des patchs de Phylica suffisamment nombreux, denses et sains pour que l’expansion naturelle de ces noyaux de population permettent de reconstituer à long terme la couverture originelle en Phylica. D’après les descriptions des premiers navigateurs, le Phylica formait une ceinture d’environ 1 500 hectares (VLAMING - 1696) allant du nord au sud par le versant est.
En 1980, elle n’était plus que de 5 ha suite à des incendies répétés, la présence de bovins et d’espèces végétales introduites.

Photo 1 : Petits Phylicas deviendront grands...
Les capsules contenant les graines destinées à la production des futurs arbres sont prélevées sur les individus âgés issus des premières plantations des années 90 menées par un programme scientifique de l’IPEV (Institut Paul Emile Victor). Après sélection des graines viables, le processus de germination débute par un traitement chimique destiné à activer la germination (« levée de dormance »).
 Les graines sont ensuite mises pendant un mois en étuve à température constante. Les premières graines germées apparaissent environ une semaine après. Au fur et à mesure que les graines germent, elles sont insérées dans des plaques de semis à l’abri dans une petite serre (cf. Photo 1).

Une fois les plantules suffisamment développées (au bout de quelques mois), l’agent de la Réserve Naturelle en charge de la pépinière les repique dans des pots et les place dans des châssis clos dont seuls les battants (partie supérieure) sont amovibles.
Leur adaptation progressive aux conditions climatiques de l’île s’opère par l’intermédiaire des différents châssis présents dans la pépinière de la Réserve naturelle (protection supérieure en plaque de polycarbonate, moustiquaire, ombrière, etc.).
Après un développement de deux ans en pépinière, les plants sont enfin prêts pour leur réintroduction en milieu naturel (cf. Photo 2).
Photo 2 :Départ de 150 plants pour une plantation réalisée le 10 octobre dernier

En 2016, la barre des 3 000 plants réintroduits par les agents de la réserve a été franchie. Les sites de plantation se situent tous sur la partie nord de l’île entre le secteur de La Recherche et de la Coulée Heurtin. Un héliportage en avril 2016 a également permis de réintroduire des Phylica dans la zone sud au secteur de Del Cano (cf. carte ci-dessous).
Carte des réintroductions de Phylicas depuis 2012
Bien que le taux de reprise soit très satisfaisant (moins de 10% de perte), la problématique de régénération naturelle perdure. Les rats et souris, en s’attaquant à différentes parties des Phylica (plantules, graines…), pourraient avoir un impact non négligeable sur le potentiel de propagation des arbres.
De plus, les espèces végétales introduites (principalement la houlque laineuse) sont très concurrentielles. Elles limitent ainsi les possibilités de germination et de développement des graines.

À terme, les plantations de P. arborea couplées aux mesures d’éradication des espèces végétales et animales introduites contribuent à la restauration de l’île d’Amsterdam et à se rapprocher de l’environnement originel de l’île.

Rédaction : Olivier Giraud- Florian Liemann-Lise Chambrin- Clément Quétel

lundi 17 octobre 2016

La Réserve Naturelle des Terres Australes Françaises à 10 ans

Créée le 3 octobre 2006, la Réserve Naturelle des Terres Australes Françaises fête ses 10 ans !

C'est donc le moment de présenter les différentes actions menées sur Amsterdam, dans le cadre de la Réserve Naturelle :



Résultats d'un long processus d'évolution naturelle dans un contexte d'isolement et de conditions environnementales extrêmes, la flore de ces îles présente des adaptations originales, sans équivalent et reste largement préservée notamment grâce à l'action menée par la réserve depuis 10 ans.

Le plateau des Tourbières depuis le Mt Fernand

Toutefois, l’état de conservation des milieux naturels d’Amsterdam est très hétérogène. 
Les milieux de basse altitude, gardent les séquelles historiques de la présence de bovins et des incendies à répétition, et contrastent avec les milieux d’altitude, aux conditions climatiques plus contraignantes et bien souvent exempts de toutes espèces végétales introduites.


Cartographie des inventaires "Atlas flore"

Pour mieux comprendre la dynamique des écosystèmes, suivre leur évolution et celle des communautés végétales associées face aux changements (naturels ou anthropiques) de leur environnement, des suivis à long terme, ainsi que des inventaires exhaustifs, ont été mis en place, cette année, par la Réserve et pour la première fois sur le district d’Amsterdam. 

Ces derniers permettent ainsi d’étudier la composition floristique, la dynamique et la répartition géographique des communautés végétales identifiées.
Plantago stauntoni
(espèce endémique de l'île)
Les multiples prospections, réalisées chaque année par les agents de la Réserve (mais également par le programme scientifique N°136 de l’IPEV), ont permis d’améliorer les connaissances sur la flore indigène d’Amsterdam. Cette dernière se compose ainsi de 26 espèces de plantes vasculaires.

Eradication de figuiers (espèce introduite).
 Action réalisée par les agents de la RN
avec l'aide des hivernants
Cependant, cette faible diversité et le climat subtropical de l’île, favorisent aussi l’installation voire la propagation d’espèces exogènes, principalement européennes.

Dès lors, l'éradication des espèces végétales introduites apparaît indispensable pour protéger les écosystèmes natifs. De tels programmes sont réalisés depuis plusieurs années par la Réserve naturelle, ainsi qu'un suivi régulier des opérations réalisées pour s'assurer de leur efficacité




Enfin, afin de sensibiliser l’ensemble des hivernants à la diversité floristique de leur île, un herbier a été réalisé cette année et sera complété dans les années à venir. Il contient, à ce jour, 61 planches ainsi qu’un glossaire botanique, en consultation libre dans les locaux de la Réserve.
Herbier de la RN sur Amsterdam

Julien Mieusset-Lise Chambrin -Clément Quétel 

dimanche 2 octobre 2016

Les « manips »

Dans le jargon des TAAF les " manips " sont les sorties sur le terrain. 

On distingue les "manips" travail et celles des loisirs, mais les deux répondent aux mêmes mesures de sécurité et doivent faire l’objet d’une autorisation délivrée par le chef de district.

Elles permettent aux hivernants de sortir de la base, de découvrir l’île, de participer aux activités de préservation de la réserve naturelle (nous reviendrons sur ce sujet prochainement) et d’apporter leur aide pour certains programmes scientifiques.

Pour tous, c’est un moment d’échange et d’enrichissement personnel.


Voici quelques exemples illustrés :

Baignade avec les otaries - Photo Marine Q.
Suivi des colonies d'Albatros Site d' Entrecasteaux - Photo Julien M.
Baguage d'otarie à la Mare aux Eléphants (MAE) 
Progression sur la côte ouest
- Photo Florian L.

lundi 12 septembre 2016

Premiers moments de cohésion


Suite à l’OP-2016, sur les 21 personnes présentes à Amsterdam, 8 sont de la 67ème mission. 
Ils termineront leur hivernage à l’OP4-2016, fin novembre.

On a donc les anciens et les nouveaux, et il est important que ces 2 groupes se connaissent mieux pour former une seule et nouvelle équipe.

Aussi, les moments de convivialité sont nécessaires et participent à cette dynamique. Voici en photos quelques moments vécus depuis le 1er septembre :
- réalisation du gâteau d’anniversaire de Yoan, par Nicolas et Julien et soirée d’anniversaire
- barbecue au fameux Cabanon des marins
- séances de sport encadrées par Alix.
Résultat final - Photos Florian L.

Réalisation de la pièce montée par Nicolas et Julien. Photo Disams 68






Séance de sport encadrée par Alix
Photo Alix T.
Les 21 d'Amsterdam au Cabanon-Photo Yann.F
Dans un prochain article, on évoquera les sorties sur le terrain, les « manips », qui permettent là aussi aux hivernants de mieux se connaître et pour les derniers arrivés de découvrir Amsterdam et ses trésors.

lundi 5 septembre 2016

La 67ème mission s'éclipse et cède la place à la 68ème

L’OP2-2016 a débuté le lundi 29 août avec l’arrivée du Marion Dufresne en début d’après-midi.
Grâce à un temps clément, les transferts en hélicoptère ont pu débuter rapidement.
Passation entre DISAMS 67 et 68 - Photo R.Sheffield

Puis, la cérémonie officielle de passation s’est déroulée le mardi 30 août 2016 à la base Martin de Viviès, sous la présidence de Fabienne Brisbout , directrice des affaires administratives et financières , représentante du préfet administrateur supérieur des TAAF.

Au cours de cette cérémonie très conviviale, Nicolas Allemand, Disams de la 67, a remis l’écharpe tricolore et la clef du district à Laurent Le Guiniec le nouveau Disams.

Ce moment à Amsterdam a été aussi l’occasion pour les Discro,Disker et Disams 2015-2016 de se retrouver après une année de séparation.

Retrouvaille des Disams,Disker et Discro 2015-2016














Une page se tourne, mais la nouvelle équipe est prête à relever le défi et à apporter sa contribution au bon fonctionnement du district de St Paul et Amsterdam.
L'éclipse ! - Photo F.Leeman


Enfin, ce qui aura surtout marqué cette OP, c’est la présence d’une éclipse partielle du soleil au moment du départ du Marion Dufresne, sans y voir un signe particulier, ce phénomène exceptionnel restera dans toutes les mémoires des hivernants.
Départ du Marion - Photo Disams 68

mercredi 24 août 2016

La boucle est bouclée !

 La 67ème mission d'Amsterdam une soirée d'hiver (photo : Isabelle J)

Dans une semaine, le Marion Dufresne sera devant la base Martin-de-Viviès pour sa deuxième rotation de l'année avec la relève des personnels techniques et le nouveau chef de district à bord. Cette arrivée marquera donc la fin de cette 67ème mission et le début d'une autre (la 68ème !) ...

L'occasion de revenir sur cette année exceptionnelle en quelques chiffres et autant de souvenirs, ainsi que de vous remercier pour votre intérêt et la bonne fréquentation du blog tout au long de l'année !

La 67ème mission, c'est (entre autres) ...

43 personnes d'horizons très divers (36 garçons et 7 filles), qui ont vécu, à un moment ou un autre, quelques semaines ou plusieurs mois dans un groupe cordial allant de 19 (hivernage) à 34 résidents (campagne d’été) !

344 jours de mission entre le 24 septembre 2015 et le 1er septembre 2016, dont 20 jours d’une intense campagne d’été en décembre 2015 !

117 fiches de manip’ posées et validées (sorties hors-base professionnelles, nuitées en cabanes, bivouacs aux quatre coins de l’île, pique-niques, randonnées, chasse au trésor, baignade) pour partir explorer en profondeur et en détail les 55 km² du territoire !

954 phylicas mis en terre dans différents secteurs de l’île (Grand tunnel, coulée Heurtin, alentours des cratères Dumas, mais aussi pour la première fois dans l’histoire d’Amsterdam, à la pointe Del Cano, c’est-à-dire au plus loin de la base) lors de 8 journées de plantation organisées par les agents de la RN. Ce très bon score semble être un record historique (il dépasse du moins très largement les cinq dernières campagnes annuelles de plantation) !

36 activités collectives, jeux, repas à thème, animations, élections et autres événements sportifs variés proposés par les hivernants lors de la semaine de la Mid-winter (du 19 au 26 juin) !

5 passages de bateaux (sans compter les 5 OP du Marion Dufresne sur la même période), qui sont venus rompre régulièrement notre isolement pour quelques heures ou quelques jours dans nos eaux territoriales et nous ont offert de belles rencontres et des moments d’échanges appréciés par les hivernants : le patrouilleur Osiris en novembre, la frégate Nivôse en mars, son homologue le Floréal en mai et bien entendu, le fleuron de la pêcherie locale, en décembre/janvier (première marée) et mars/avril (seconde marée) : l’Austral !


et pour terminer, pas moins de 35 kg de belles langoustes en une seule levée de casiers, le record de pêche pour cette année grâce à la persévérance et l’implication de notre chef Francis et de ses courageux acolytes. Nous avons ainsi pu offrir à tous nos visiteurs la possibilité de déguster en quantité notre plus belle spécialité culinaire !

Photo de mission, où chacun a pris la fonction d'un autre (photo et montage : Isabelle J. et Gil A.)

lundi 8 août 2016

Nouvelle production des studios d'Amsterdam

Décidément, les studios d’Amsterdam tournent à plein régime en cette période : une nouvelle production est en effet sortie ce week-end, toujours dans le cadre du festival international du film antarctique (voir l’article précédent à ce sujet), mais cette fois-ci dans la catégorie 48 heures !

Les cinq éléments à intégrer dans le délai imparti étaient :
- un son : un barrissement d’éléphant
- un objet : un  stéthoscope (choisi par nos collègues de DDU en Terre Adélie)
- un personnage : une créature mythique
- un ligne de dialogue : « que la force soit avec toi ! » (en anglais dans le texte)
- une action : marcher comme sur un podium de défilé de mode



Une petite équipe de 6 hivernants a donc relevé le défi en une poignée d’heures et a souhaité rendre hommage à la science et en particulier à la chimie, discipline essentielle dans les programmes de recherche en cours à Amsterdam, en réalisant un très-court-métrage intitulé « Overwintering chemists » (qu’on pourrait traduire - maladroitement - par « les chimistes hivernants »). On comprendra vite qu’il s’agit plutôt d’apprentis chimistes ayant à cœur de s’amuser ! Pour l’anecdote, le film a été intégralement tourné à l’hôpital pour des raisons fonctionnelles bien qu’il existe sur base un bâtiment scientifique (Géophy) avec un véritable labo de chimie (malheureusement un peu exigu pour le champ de la caméra) !


Lien vers le film : https://vimeo.com/177852096