Seul
arbre autochtone de la Réserve Naturelle des Terres Australes Françaises, le Phylica arborea (famille des Rhamnaceae) est présent uniquement sur
l’île d’Amsterdam et au sein de l’archipel Tristan
da Cunha, au milieu de l’océan Atlantique. Afin de préserver cette espèce
végétale, celle-ci a été inscrite au sein d’une action du plan de gestion de la
réserve naturelle.
La
restauration du Phylica arborea sur
l'île se décline plus concrètement à travers la récolte de graines sur site, la
mise en culture de plants en pépinière et leur réintroduction en milieu
naturel.
L’objectif est d’aboutir, par replantation, à des patchs de Phylica suffisamment nombreux, denses et sains pour que l’expansion naturelle de ces noyaux de population permettent de reconstituer à long terme la couverture originelle en Phylica. D’après les descriptions des premiers navigateurs, le Phylica formait une ceinture d’environ 1 500 hectares (VLAMING - 1696) allant du nord au sud par le versant est.
En 1980, elle n’était plus que de 5 ha suite à des incendies répétés, la présence de bovins et d’espèces végétales introduites.
L’objectif est d’aboutir, par replantation, à des patchs de Phylica suffisamment nombreux, denses et sains pour que l’expansion naturelle de ces noyaux de population permettent de reconstituer à long terme la couverture originelle en Phylica. D’après les descriptions des premiers navigateurs, le Phylica formait une ceinture d’environ 1 500 hectares (VLAMING - 1696) allant du nord au sud par le versant est.
En 1980, elle n’était plus que de 5 ha suite à des incendies répétés, la présence de bovins et d’espèces végétales introduites.
Photo 1 : Petits Phylicas deviendront grands... |
Les graines sont ensuite mises pendant un mois en étuve à température constante. Les premières graines germées apparaissent environ une semaine après. Au fur et à mesure que les graines germent, elles sont insérées dans des plaques de semis à l’abri dans une petite serre (cf. Photo 1).
Une
fois les plantules suffisamment développées (au bout de quelques mois), l’agent
de la Réserve Naturelle en charge de la pépinière les repique dans des pots et les
place dans des châssis clos dont seuls les battants (partie supérieure) sont
amovibles.
Leur adaptation progressive aux conditions climatiques de l’île s’opère
par l’intermédiaire des différents châssis présents dans la pépinière de la Réserve
naturelle (protection supérieure en plaque de polycarbonate, moustiquaire,
ombrière, etc.).
Après un développement de deux ans en pépinière, les plants sont enfin prêts pour leur réintroduction en milieu naturel (cf. Photo 2).
Après un développement de deux ans en pépinière, les plants sont enfin prêts pour leur réintroduction en milieu naturel (cf. Photo 2).
Photo 2 :Départ de 150 plants pour une plantation réalisée le 10 octobre dernier |
En
2016, la barre des 3 000 plants réintroduits par les agents de la réserve a
été franchie. Les sites de plantation se situent tous sur la partie nord de
l’île entre le secteur de La Recherche
et de la Coulée Heurtin. Un
héliportage en avril 2016 a également permis de réintroduire des Phylica dans
la zone sud au secteur de Del Cano (cf. carte ci-dessous).
Carte des réintroductions de Phylicas depuis 2012 |
Bien
que le taux de reprise soit très satisfaisant (moins de 10% de perte), la
problématique de régénération naturelle perdure. Les rats et souris, en
s’attaquant à différentes parties des Phylica (plantules, graines…), pourraient
avoir un impact non négligeable sur le potentiel de propagation des arbres.
De plus, les espèces végétales introduites (principalement la houlque laineuse) sont très concurrentielles. Elles limitent ainsi les possibilités de germination et de développement des graines.
De plus, les espèces végétales introduites (principalement la houlque laineuse) sont très concurrentielles. Elles limitent ainsi les possibilités de germination et de développement des graines.
À terme, les plantations de P. arborea couplées aux mesures d’éradication des espèces végétales
et animales introduites contribuent à la restauration de l’île d’Amsterdam et à
se rapprocher de l’environnement originel de l’île.
Rédaction : Olivier Giraud- Florian Liemann-Lise Chambrin- Clément Quétel
Rédaction : Olivier Giraud- Florian Liemann-Lise Chambrin- Clément Quétel
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