Contexte de la manip : le mot de l'ornitho
Dénombrement global des colonies d’Albatros à bec jaune en
début d’incubation
Tous les trois ans, le dénombrement de
toutes les colonies est effectué depuis l’île et si possible depuis le Marion
Dufresne lors de sa rotation de fin d’hiver. Synonyme d’individus
reproducteurs, les albatros posés sur les nids à cette période sont
dénombrés le plus précisément possible. Cette même méthode est répétée fin mars
où tous ces poussins, alors proches de l’envol, sont dénombrés de manière à
calculer le succès reproducteur. Ces données sont essentielles pour évaluer
l’état de santé d’une population. En l’occurrence, celle de l’albatros à bec
jaune de l’île d’Amsterdam est en fort déclin depuis quelques années.
Romain Bazire, Ornithologue
Première grande sortie pour deux des arrivants de la mission 66 avec pour guide Romain, ornithologue travaillant pour l’Institut polaire français Paul Emile Victor. Départ de notre périple, 6h30, nous voici parés pour une boucle d’une quinzaine de kilomètres à la découverte de paysages et d’une faune et flore exceptionnelles. Dès la sortie du camp nous observons le cratère Dumas dont l’âge est estimé à une centaine d’années, témoin de la récente activité volcanique de l’île. Notre randonnée débute par une ascension jusqu’à la Caldeira, au pied du mont de la Dives, sommet de l’île culminant à 881m d’altitude. Nous empruntons par la suite un sentier aménagé par les agents de la réserve avec des caillebotis limitant la formation de souilles suite aux passages successifs des hivernants.
Arrivée au lieu dit
« le Pignon » : un panorama exceptionnel se dévoile devant nos
yeux avec les falaises d’Entrecasteaux et leurs 700m de dénivelé se jetant dans
la mer. Notre guide du jour, Romain, commence alors son travail de photo
identification afin de dénombrer les populations d’albatros à bec jaune nichant
dans les falaises.
Nous
continuons notre périple en longeant le Plateau des Tourbières, cette zone
protégée, dont l’accès est réservé à la recherche scientifique et technique,
est constituée d’un milieu humide formé de mousses nous imposant de marcher
avec des raquettes afin de les préserver.
Le midi, une petite pause bien méritée
s’impose sur la crête des Trois Demoiselles accessible par une main courante,
au menu du jour : sandwichs maisons ! Lors de notre repas s’invitent
quelques albatros fuligineux peu farouches.
La journée se termine en longeant
la côte ouest de l’île la plus exposée aux vents. Le paysage se compose alors d’une
végétation constituée de grandes touffes de scirpes et de graminées autochtones
cachant de nombreuses failles. La progression se fait donc avec prudence. Il
est 17h 30 et nous voici sur le sentier tracteur nous ramenant à la base après
une journée avec un temps magnifiques (chose rare) et des images plein la tête.
Tracé de la Manip
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Rédacteur : Arnaud
Rhumeur
Agent de la Réserve
Naturelle
District de Saint-Paul
& Amsterdam
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