jeudi 25 juillet 2024

Jeux Australiques version 2024 : le trophée reste à la maison !

 

Les jeux Australiques sont une tradition au sein des TAAF. Réunissant épreuves sportives collectives et jeux d’adresse, c’est un moment de convivialité sur la base au beau milieu de l’hiver austral.

L’édition de cette année a pu compter sur les participations des bases Dumont d’Urville, Concordia, Kerguelen, Crozet et Amsterdam.

En tant que grand vainqueur 2023, la Bibams (médecin du district d’Amsterdam) était en charge d’organiser l’évènement 2024, tenu les 20 et 21 juillet.

Les épreuves de dessin et de danse se tiennent rigoureusement en même temps sur toutes les bases, avec un thème (la sieste en mission) et une musique (« I want you back » des Jackson 5) respectivement, choisis par la DISAMS (chef de district d’Amsterdam). Il faut donc jongler entre différents fuseaux horaires, pour trouver un moment synchrone.


Cette année a été marqué par la création de 2 nouvelles épreuves : la souillarde et la gymnastique. La souillarde se nomme ainsi en raison du lieu des arrières cuisine (ou salle à manger) où toute la vaisselle sale est nettoyée puis rangée.  Pour gagner cette épreuve il fallait donc sécher la vaisselle propre le plus rapidement possible : 40 assiettes, 20 tasses à café, 40 fourchettes, 40 couteaux et 40 cuillères à café, par un groupe de 5 personnes. L’esprit d’équipe était mis à l’honneur, l’épreuve rapportant 200 points (sur un total de 2000). L’épreuve de gymnastique consistait à tenir sur les mains le plus longtemps possible, la marche sur les mains était autorisée.


Un grand engouement a eu lieu pour l’épreuve d’avions en papier ! Réveillant des instants d’enfants en chacun de nous. La limite n’étant pas tant la confection des avions et leurs grandes qualités de vol, mais plutôt l’intérieur des bâtiments n’étant pas assez grands ou trop encombrées. Plusieurs piqués de plafonds ou d’obstacles ont eu lieu, mettant fin prématurément à de beaux vols.

Quelques scores remarquables :

58 min de corde à sauter non stop à Amsterdam. Le candidat a enchainé avec l’épreuve de Crossfit, et de gymnastique !



200 kg en soulevé de terre à Kerguelen et Amsterdam !

54 secondes de relai sur 20m pour la course folle (une cuillère à café dans la bouche supportant une balle de babyfoot) à Kerguelen. Bel esprit d’équipe !

Une belle victoire de Crozet à l’épreuve de danse, avec un twerk de manchots (déguisements) salué.

1h06 min en relai de 3 personnes pour faire un semi-marathon en rameur à Concordia ! (facteur correctif hypoxie inclus). Une très belle performance ! 

812 points aux fléchettes, et gagnant de l’épreuve de billard à Dumont D’Urville ! Être bloqué en intérieur a ses avantages…

L'épreuve d'acroyoga (faire l'avion en binôme) n'est pas si inoffensif que l'on pourrait le croire quand on se donne à fond ! Les pieds souffrent d'hypoesthésie et de déficit de vascularisation en fin d'épreuve...


Au terme de ces deux jours intenses de compétition, AMSTERDAM REMPORTE LA VICTOIRE !!  

La participation de toutes les autres bases a été saluée, et notamment de Concordia, arrivant 3è, et ce, malgré des conditions d’exercice physique difficiles (un facteur correctif « hypoxie » est mis en place pour le compte des points).

Le podium 2024 :  

1)      AMSTERDAM

2)      DUMONT D’URVILLE

3)      CONCORDIA

Le trophée restera donc ici ! Pour l’occasion, il a été promené sur l’île, jusqu’à Entrecasteaux, où il a retrouvé ses congénères (ou presque)…

                                             

               
   

Organisé et écrit par Dr Laura Moulin, Bibams 75

mardi 16 juillet 2024

Il a neigé sur Amsterdam

 

Au lieu de feux d’artifice le soir du 14 juillet, nous avons eu de la neige. Au matin du 15 juillet, notre mont Olympe était recouvert d’un manteau blanc ! Si cette météo est habituelle sur les autres terres australes et antarctiques françaises, elle est exceptionnelle à Amsterdam.

        


Pas de neige sur base ? qu’importe ! le froid n’arrête pas l’engouement de quelques motivés qui s’organisent en dernière minute pour aller à la rencontre des flocons.

Le challenge est élevé, il faut arriver avant que la neige ne fonde. Et avec le soleil, ça fond vite !









Après un petit point de vue et de situation, la décision est prise de continuer à monter. 

Le déjeuner attendra !



 

Encore un effort, le manteau s’épaissit.


Pari réussi, voilà de quoi échanger quelques boules de neige.











Après les batailles de boules de neige de rigueur et quelques jolis clichés, l’équipe refroidie redescend sur base se mettre au chaud !


Pas encore assez de neige pour redescendre en ski.


C’était court mais c’était chouette, surtout pour ceux et celles qui n’ont (presque) jamais vu de neige de leur vie !



Crédit photos: Pierre Laurent



jeudi 11 juillet 2024

Le 10 000ème PHYLICA planté en 12 ans de programme !

 

Les premières cultures de Phylica arborea sur l’île d’Amsterdam remontent à 1988, c’est en 2012 que le projet de réhabilitation de l’espèce sur l’île et de la mise en place d’une pépinière pérenne est lancé.


        La pépinière en 2024

 

Ainsi, depuis 2012, des agents se succèdent pour comprendre au mieux cet arbuste qui était voué à disparaitre, permettant d’augmenter le succès de germination des graines, les méthodes de semis et de mise en culture les plus appropriés en pépinière et également, un facteur déterminant, son habitat de prédilection pour les plantations en milieu naturel.


                                                                               

 Plantation avec paillage, réalisée fin 2023.              Le phylica de la Grande Coulée (ou Grand Tunnel) !



Une plantation réalisée en 2016 à Del Cano qui donne de beaux espoirs de forêt


En effet, l’île, bien que petite, offre des paysages très variés, de la dalle rocheuse à la zone marécageuse ou tourbière sur les hauteurs de l’île. L’ensemble des observations des préférences de l’espèce ont permis de cibler des zones de plantation pour que créer des boisements de Phylica viable et en bonne santé. Ainsi nous avons observé que le Phylica aimait être à l’abri du vent, sur un sol organique bien aéré (présence de cailloux par exemple) et jusqu’à 250m d’altitude.



                                      D’autres implantations. Au loin, le Fourneau depuis le Chaudron

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Chaque année, entre 700 et 1 000 plants sont mis en terre sur l’île. Cette année est historique car nous avons pu nous rendre à Del Cano, héliportant 150 Phylica à 6 heures de marche de la Base Martin de Viviès, afin de planter à partir de la cabane.

 Les phylica sont chouchoutés dans l’hélicoptère

   

Cette manip nous a permis de mettre en terre le 10 000e plant de phylica, ça se fête !

De plus, sans doute avec l’impact des opérations d’éradication des rongeurs en cours, aucune prédation de rat ou de souris n’a été observée sur ces nouveaux plants ! Il n’y a plus qu’à regarder grandir une nouvelle forêt. 


Hivernants heureux avec le 10 000ème Phylica !!




Responsable du programme Phylica: Coline Beaupuy-Mouret 


lundi 8 juillet 2024

HAPPY MINDWINTER 2024 ! (NEVER TOO LATE )

Pour cause d'activités d'éradication de rongeurs qui ne pouvaient attendre, Amsterdam a dû cette année décaler sa mindwinter. La midwinter ? Cet évènement autour du 21 juin, issu de l'idée de Shackleton pendant l'expédition britannique Discovery en Antarctique en 1902 de changer les idées de son équipes malgré la rudesse, la routine et le froid quotidien, en marquant le passage à la deuxième moitié de l'hiver. Ce passage est célébré par toutes les bases antarctiques et australes du monde, qui s'échangent à cette occasion de nombreuses cartes postales virtuelles. 


Nous avons donc pu profiter de quelques jours de répit début juillet, entre deux sessions d'épandage, pour nous amuser et relâcher un peu. Enfin, s'amuser, que dis-je... participer à quelques challenges sportifs tout à fait stratégiques et de haut niveau technique !

Une épreuve tout en complexité, il faut être sportif, aventureux, et créatif: la course de brouette. Attention, rien ne sert de courir avec une brouette grise, il faut décorer à point!


                 Atelier spécialisé en stylisme de brouettes, invité pour l'occasion dans le hangar véhicules.

Le canard, ou le détail qui a la gagne.



Et tadam, voici le résultat, des équipes fières de promener leur brouette.





Mais enfin, ce n'est pas tout, il n'y a pas que l'apparence qui compte, n'est-ce pas ? Place au sport, à la célérité, et au danger. Un circuit aller-retour a été conçu sur l'avenue Martin de Viviès. Beaucoup d'effort à fournir, davantage d'embuches à éviter.





Et comme la météo n'est pas toujours au rendez-vous, la déchetterie du hangar Le Prion a cédé la place au ring. Attention, combats très violents. Avec toutes les mesures de protection, aucun blessé ne sera à déplorer.


Il y a des moments où on n'a pas tant que ça envie de gagner. Hmmm, la finale au-dessus de l'impluvium... C'est l'hiver quand même....



En avant-première des JO, l'épreuve du nœud à défaire dans la chaîne humaine. Au moins aussi compliqué que de dénouer les rubans des tabliers de cuisine à la sortie du sèche-linge!



Evidemment, avec autant d'énergie dépensée, un bon repas
 s'impose. Nous avons testé, toutes les tables en enfilade nous on permis de tenir à 41 pour ce repas  à manger avec les doigts. 

Bon appétit à tous et bonne fin d'hiver austral !!