Un navire couteau-suisse
L’astrolabe est un navire couteau-suisse
de par ses multiples fonctions, et un peu sa couleur aussi... Car il s’agit d’un
navire polaire, brise-glace, armé par la Marine Nationale, chargé à la fois de
surveillance dans l’océan indien et de soutien logistique en Antarctique. Il prend
la double relève du navire de patrouille l’Albatros et de l’ancien Astrolabe inauguré
en 1988 au Havre, récupéré par une ONG américaine et aménagé en hôpital
itinérant en Papouasie Nouvelle-Guinée.
Il est d’abord sorti en
juillet dernier des chantiers Piriou à Concarneau pour rejoindre Brest afin d’être
armé. Il navigue depuis vers l’île de la Réunion, son port d’attache, où il est
arrivé le jeudi 7 septembre 2017… et nous espérons bien le voir prochainement
au large d’Amsterdam dans le cadre de sa mission de surveillance !
© Groupe Piriou
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2 missions principales : ravitaillement
et surveillance
Long de 72 mètres, pouvant accueillir
une soixantaine de personnes et transporter jusqu’à 1.400 tonnes de fret, l’Astrolabe
aura pour mission, pendant les 4 mois de l’été austral, de ravitailler depuis
Hobart en Tasmanie nos camarades de la base Dumont d’Urville en Terre Adélie,
capable pour cela de vaincre des épaisseurs de glace de 70 centimètres. Il est également équipé d’une plateforme d’hélicoptère, d’une grue
de 35 tonnes et d’un portique arrière. Ces missions sont supervisées par l’Institut
Paul Emile-Victor (IPEV) qui a cofinancé la construction du navire avec les
TAAF.
Le reste de l’année, l’Astrolabe
surveillera les zones économiques exclusives des Terres australes françaises
(Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam) dans le cadre des missions interministérielles d’action
de l’État en mer (AEM). Il participera ainsi à la protection des intérêts et
richesses de la France sur près de 3 millions de km² aux côtés des deux
frégates de surveillance Nivôse et Floréal, du patrouilleur Le Malin et du bâtiment
multi-missions Champlain.
© helilagon_reunion
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