Amsterdam
District de Saint-Paul et Amsterdam
Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
Des terres si loin de la métropole (12 000 km), si loin de La Réunion (3000 km) si loin de tout. Elles font partie de la richesse ultramarine française, mais rarement visitées et très peu citées, bien que remarquables par leur nature et leur emplacement.
Le district de Saint-Paul et Amsterdam (parfois encore appelée Nouvelle Amsterdam) se situe dans l'océan indien (38°16'10.0"S - 77°32'30.0"E), à mi chemin entre l'Afrique du sud et l'Australie, approximativement sur la même latitude que Le Cap (Afrique du Sud) ou que Melbourne (Australie), bien plus au nord que Wellington (Nouvelle Zélande). Elle est l'île la plus isolée du monde habité de manière permanente.
Les deux îles sont d'origine volcanique, dont la dernière éruption date de 1792, sont séparées de 90 km. Elles subissent un climat relativement tempéré (toujours au dessus de 0° et une température moyenne de 14°), avec des vents forts et constants (souvent d'ouest) et une pluviométrie relativement importante (1 110 mm/an).
Ile Amsterdam
Ile Saint-Paul
Son positionnement subantarctique situé sur la ligne de convergence des
eaux froides de l'océan austral et celles plus chaudes de l'océan
indien, évite l'enneigement et la création d'une calotte glacière.
Amsterdam est la plus grande des deux îles : 58 km², alors que Saint-Paul possède une superficie de 8 km².
La physionomie de l''île d'Amsterdam varie avec des falaises escarpées au sud (dont la falaise d'Entrcasteaux d'une hauteur de plus de 700 m.) et une pente douce au nord.
Falaise d'Entrecasteaux
La partie centrale est composée du cratère principal (la Caldeira, de 1,5 km de diamètre), de nombreux petits cratères secondaires et du plateau des Tourbières.
Les coulées de lave constituent des rivières de roche volcanique et forment des tunnels où la magie opère.
La base Martin de Viviès, abrite les 24 scientifiques, militaires et logisticiens de la 71e Mission. Elle se situe sur la côte nord de l'île, s'étalant sur une pente douce à une centaine de mètres de la mer.
La base Martin de Viviès porte le nom du premier chef de mission qui a posé le pied sur l'île le 31 décembre 1949 |
Vue sur l'avenue, rue principale, légèrement montante jusqu'à la la Résidence (mairie) et la place centrale |
Le Skua, salle de vie commune |
Quelques cabanes permettent au personnel scientifique de suivre les programmes de recherche hors de la base : Antonelli, Del Cano, Entrecasteaux.
Cabane d'Antonelli
Cabane de Del Cano
La flore est variée et dense pour une île australe. L'arbre endémique le Phylica arboréa est étudié, protégé et restauré via un programme qui lui est dédié.
Phylicas arborea - FG
Mais beaucoup d'autres plantes, autochtones ou introduites parementent Amsterdam : scirpes, sphaignes, fougères...
|
Parmi les animaux présents sur l'île, deux espèces de mammifères marins cohabitent : les otaries à fourrure subantarctique et les éléphants de mer.
Au large, passent régulièrement des baleines ou des orques.
Les oiseaux marins sont paticulièrement observés et protégés, dont l'endémique alatros d'Amsterdam, mais aussi l'albatros fuligineux, l'albatros à bec jaune ou à cils noirs, ou encore les gorfous sauteurs.
Skua ou Labbe subantarctique |
FG : Florian GUILHABERT
GP : Guillaume PORCHERET
Bonjour Amsterdam,
RépondreSupprimerMerci pour cette belle présentation. Le district contribue à la richesse de notre pays. De ce fait, ilest regrettable que ce petit bout de France, avec ses plantes rares et ses animaux qui y vivent, soit si mal connu de nos compatriotes et notamment de nos scolaires. Il est heureux que ce blog et le programme philatélique des TAAF parviennent à toucher un public plus vaste. Espérons que, grâce au travail des passionnés que vous êtes, ces terres lointaines puissent garder à jamais leur caractère sauvage et hors du temps.
Pierre M.
Merci beaucoup, c'est très intéressant. Les descriptions des paysages, des plantes et des animaux ainsi que les photos sont superbes.
RépondreSupprimerVous avez beaucoup de chance de passer quelques mois de votre existence sur ces îles exceptionnelles.
Bonne continuation !
Nicole, 82 ans.
Bonjours à tous,
RépondreSupprimerTrès intéressant vos reportages sur la géographie, la faune et la flore sans oublier les activités pratiquées.
A ce sujet j’ai vu que vous faisiez des études sur le climat, vous parlez de l’ozone.
Permettez que je vous pose une question : Dans ma carrière j’ai eu la chance de travailler sur le magnétisme au niveau industriel, ce qui m’a aussi fait découvrir le magnétisme terrestre.
Vous n’êtes pas sans ignorer qu’il joue un rôle majeur en climatologie. Depuis quelques décennies il n’est plus en excursion mais en début d’inversion (en moyenne le N magnétique bascule de 26km/an vers la Sibérie).
Sauf erreur de ma part, il semblerait que ce paramètre ne soit pas inclus dans vos recherches. SVP pourriez-vous me donner plus de précisions ?
(mais à vous aussi il est peut-être interdit dans parler ?)
Bonne journée à tous et bon courage.
YB (70 ans)
Bonjours à tous,
Très intéressant vos reportages sur la géographie, la faune et la flore sans oublier les activités pratiquées.
A ce sujet j’ai vu que vous faisiez des études sur le climat, vous parlez de l’ozone.
Permettez que je vous pose une question : Dans ma carrière j’ai eu la chance de travailler sur le magnétisme au niveau industriel, ce qui m’a aussi fait découvrir le magnétisme terrestre.
Vous n’êtes pas sans ignorer qu’il joue un rôle majeur en climatologie. Depuis quelques décennies il n’est plus en excursion mais en début d’inversion (en moyenne il bascule de 26km/an vers la Sibérie).
Sauf erreur de ma part, il semblerait que ce paramètre ne soit pas inclus dans vos recherches. SVP pourriez-vous me donner plus de précisions ?
(mais à vous aussi il est peut-être interdit dans parler ?)
Bonne journée à tous et bon courage.
YB (70 ans)
P.S. : Si vous souhaitez me contactez par courriel SVP utilisez l’adresse suivante: 00janvier@outlook.fr ,merci
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis passé dans ces deux îles en 1978. J'étais alors jeune marin embarqué sur le bâtiment ravitailleur d'escadre "la Durance". Nous y avions fait escale pour compléter les vivres du personnel de la station. Je me souviens de l'accueil chalereux de la mission en poste à cette époque, de ce grand plateau de langoustes présenté lorsqu'il d'une repas festif. Je me souviens également de ces bovidés vivant en liberté (autant qu'ils pouvaient l'être sur une si petite îles. Une passage sur l'île soeur m'a fait découvrir cette faune exubérante. Si je cherche une peu, je dois avoir quelques photos encore.
Bien à vous