Tout ce que vous avez toujours
voulu savoir sur Amsterdam ...
Épisode 2
Hugues le chef cuisinier nous avait préparé un bon apéro et nous nous sommes retrouvé autour de Chloé, qui a été dans cette école, pour répondre tous ensemble à ce questionnaire.
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Sur la photo, de gauche à droite : Grégory, Brendan, David, Rémy, Gabriel, Chloé, Cyprien, Mélanie, Patrick, Yann, Cyprien
(c) disams70 |
1 Pourquoi êtes-vous sur cette
île ? Et pas une autre ? Enzo Jérémie
C’est la plus belle des îles
australes, là où il y a des otaries à fourrure en quantité. Chloé
2 Avez-vous exploré les
fonds-marins ? Enzo
Nous avons la chance d’effectuer
des baignades depuis la base et sous certaines conditions de sécurité (présence
du médecin, pas très éloigné du bord).
3 Avez-vous déjà connu un tsunami
? Trystan
Non, mais nous avons des systèmes
de surveillance sur les îles. Il n’y a pas de risques particuliers ici.
Kerguelen et Crozet participent aussi au dispositif d’alerte mondiale.
4 Avez-vous travaillé sur les
espèces d'insectes depuis l'année passée ? Enzo
Oui, pour identifier les espèces
d’insectes présents sur Amsterdam, notamment les insectes introduits (dans le
cadre de suivis scientifiques). Par exemple, sur Ams, nous avons une espèce de
papillon de nuit qui n’a pas d’aile ! Gabriel, agent de la Réserve naturelle
nationale des terres australes françaises (RNN), entomologiste
5 Combien d'espèces d'oiseaux
avez-vous ? Waly
Nous avons beaucoup d’oiseaux de
passage (migration, hivernage, etc.) mais sur Ams, les 8 espèces qui nichent
sur l’île sont : L’albatros à bec jaune (60 % de la population mondiale),
l’albatros fuligineux à dos sombre, l’albatros d’Amsterdam (bien sûr), le
gorfou sauteur, la sterne subantarctique, le skua subantarctique, le pétrel
géant subantarctique et le bec rose ou Astrild ondulé (introduit). Chloé,
ornithologue.
6 Vous êtes-vous fait déjà
attaqué par un animal ? Waly , Raphaël ?
Oui, la base est située près
d’une colonie d’otaries à fourrure. Ce sont des animaux sauvages qui n’hésitent
pas à montrer les crocs si nous approchons trop d’elles. Pas d’attaque cette
année heureusement (mission 69 -70).
7 Les animaux se laissent-ils
approcher facilement ? Lewis
Oui les animaux se laissent
approcher jusqu’à une certaine limite. Ils n’ont pas l’instinct de fuite mais
sont très sensibles au dérangement et souvent peureux.
8 Pouvez- vous faire du sport ?
Si oui lesquels ? Lewis
Oui nous faisons du sport sur
Amsterdam. Du football ou de la course à pied sur les chemins balisés. Nous
avons aussi une salle de sport pour la muscu.
9 Il y a -t-il d'autres
prédateurs que les chats harets ? Léa
Oui nous avons des prédateurs
naturels sur l’île comme les skuas subantarctiques et les pétrels géants (ils s’attaquent,
« prédatent » les œufs et les poussins d’albatros ou de gorfous). Le
chat est un prédateur introduit par l’homme.
10 N'est-ce pas trop dur de vivre
sans sa famille ? Léa
Ce n’est pas trop dur de vivre
sans la famille car nous avons choisi de partir faire cette aventure et nous
avons quelques moyens de communication (téléphone, mails).
11 "
" " "
" " vivre avec les mêmes personnes ?
Ce n’est pas facile, ça dépend
des caractères et tout le monde fait des efforts pour le bien-être de la vie
dans la communauté que constitue la base.
12 Avez-vous des journées de
repos ? Johanna, Léa ?
Oui, nous avons des journées de
repos mais cela reste très aléatoire sur l’année. Elles dépendent des emplois
du temps, de la charge de travail et de la météo.
13 Pourquoi avez-vous créé ce
blog ? Johanna, Assil
Le blog du district existe depuis
longtemps. Il permet de faire partager la vie du district avec le monde
extérieur depuis le 24 septembre 2014. Il a déjà publié 112
« billets » en moyenne 2 par mois.
14 Avez-vous découvert de
nouvelles espèces animales ? Julia, Viktoriia
Les espèces présentes dans les
TAAF sont aujourd’hui bien connues et étudiées. Seulement, certains secteurs
restent inaccessibles donc c’est possible que des découvertes aient encore
lieu. « Il y a toujours des choses à découvrir en sciences. C’est pourquoi
nous sommes là ! » insiste Yann (scientifique programme mercure).
15 Combien de repas avez-vous par
jour ? Julia
Comme en métropole, nous faisons
trois repas par jour (matin, midi et soir). Nous déjeunons et dinons tous
ensemble à 12h30 et 19h30. Les cuisiniers réalisent près de 20 000 repas par an
(365 jours x 2 midi et soir x 24 personnes + les OP et la campagne d’été).
Patrick –chef infra
16 Avez-vous une cantine ?
Jérémie ?
Oui nous avons une
« cantine », un restaurant dans le bâtiment le « skua » qui
nous sert aussi de salle de vie commune. Deux cuisiniers nous préparent tous
les jours des plats variés pour que chacun puisse manger quelque chose qu’il
aime.
17 Que deviendrait l'île sans
vous ?
On ne sait pas et c’est difficile
de savoir. Probablement que l’île reviendrait à un état plus sauvage. Mais les
introductions par l’homme de plantes ou d’animaux ont modifié son équilibre
naturel. Nous travaillons actuellement pour limiter l’impact de ces espèces introduites.
18 Avez-vous eu déjà des baleines
échouées sur vos côtes ? Licia
Nous n’avons pas vu de baleines
échouées mais nous avons régulièrement des éléphants de mer en repos sur la
cale.
19 Comment avez-vous été choisis
pour venir étudier sur cette île ? Mohamed
Nous avons tous été recruté via
un entretien d’embauche mais aussi des test médicaux et psychologiques à Paris.
20 Avez-vous une vie confortable
(chambres... ) Alexandre L ?
La vie est très confortable sur
base. Nous avons tous une chambre et une salle de bain perso. Un restaurant
savoureux, une salle de cinéma, une vue magnifique, … La seule différence c’est
que nous n’avons pas de télévision, ni de téléphone portable et que l’accès à
internet est limité.
21 Tous les animaux crient-ils
tous ? Ethan
Oui, tous les animaux crient et
chantent, surtout lors des périodes de reproduction. C’est leur signature
vocale.
22 Quelle est la superficie des
deux îles ? Raphaël Alexandre C
Le district de Saint-Paul et
Amsterdam est composé de deux îles distantes d’environ 85 kilomètres : l’île
Saint-Paul (38°43’S - 77°31’E) qui fait 8 km² et l’île Amsterdam (37°50’S -
77°35’E) d’environ 58 km². Luc -disams
23 Utilisez-vous des énergies
nouvelles (éoliennes panneaux solaires...) ? Alexandre C
Jusqu’en 1987 une éolienne expérimentale
existait sur Amsterdam. Aujourd’hui l’alimentation électrique de la base
provient uniquement de groupes électrogènes qui tournent au gasoil. Mais nous
avons entrepris de diminuer la consommation. Cette année nous avons remplacé
les machines à laver et les sèches linges par des appareils très économes avec
une technologie à pompe à chaleur. Dans les années à venir, les vieux moteurs
seront remplacés par des panneaux photovoltaïques et nous ne garderons qu’un
petit générateur à énergie fossile en complément.
Amsterdam devrait être bientôt
une des premières bases australes alimentée au solaire.
C’est déjà le cas pour les
cabanes qui sont éclairées et alimentées par des panneaux solaires.
24 A quoi servent vos études
actuelles sur l'île ? Alexandre C
Les études engagées en ce moment
à Amsterdam visent à faire avancer la science dans plusieurs domaines.
Dans le domaine de l’étude de
l’air, « le programme de mesure des gaz à effet de serre (GES) sur l'île
Amsterdam a pour but de contribuer au suivi à long terme de l'atmosphère dans
le cadre du Service National d'Observation ICOS-France et du réseau
international GAW (Global Atmospheric Watch) de l'Organisation météorologique mondiale.
L'île Amsterdam constitue un site de référence pour l'atmosphère (site
propre) ».
Pour les mêmes raisons de
situation géographique particulièrement isolée le programme 1028 vise à étudier
le mercure dans l’air. « GMOstral découle d'une initiative lancée par le
programme européen GMOS (Global Mercury Observation System) qui coordonne un
réseau planétaire d'observations du mercure atmosphérique. Les données
collectées sur la cyber-infrastructure permettent de mettre en œuvre et valider
les modèles atmosphériques régionaux et mondiaux dans l'optique de motiver et
orienter les futures réglementation concernant ce polluant global. Dans ce
cadre, nous avons mis en place 3 trois stations de mesures en régions
sub-antarctique et antarctique afin de documenter et surveiller les variations
atmosphériques du mercure dans les régions reculées de l'hémisphère sud, et de
travailler sur la réactivité très mal connue, les cycles, les dépôts et la
ré-émission en Antarctique ».
Mais si Amsterdam est connue par
les chercheurs du monde entier pour la qualité des données recueillies dans les
études sur l’air effectuées à pointe Bénédicte, c’est aussi depuis plusieurs
années un site de référence d’étude des albatros et des otaries.
Un programme vise par un suivi
éco-épidémiologiques « la description et la compréhension des facteurs qui
affectent la circulation d’agents infectieux dans les populations animales sont
importantes d’un point de vue fondamental, mais aussi appliqué. Les populations
de vertébrés sauvages vivant dans les zones polaires de l’hémisphère sud sont
de plus en plus sujettes à des menaces dues à des maladies infectieuses, en
plus d’autres menaces environnementales, et il est primordial de disposer de
données de base sur l’état éco-épidémiologique de ces systèmes et de comprendre
leurs dynamiques. Les populations de vertébrés se reproduisant en colonies sont
particulièrement importantes à étudier dans ce contexte car elles peuvent subir
des épisodes de mortalités pouvant atteindre des centaines voire des milliers
d’individus, et elles sont distribuées en unités discrètes au sein et entre
lesquelles la transmission d’agents infectieux peut être affectée par
différents processus complexes ».
Il s’articule avec un programme
sur le long terme qui « utilise les oiseaux et mammifères marins comme
indicateurs des changements globaux qui affectent les écosystèmes de l’océan
austral. À travers un réseau de 4 observatoires allant de l’Antarctique au
milieu subtropical les populations de 25 espèces de prédateurs supérieurs sont
suivies depuis 50 ans. Les informations individuelles à long terme, associées à
des études annuelles, notamment sur l’écologie alimentaire des espèces, sont
utilisées pour comprendre les processus par lesquels le climat affecte les
écosystèmes marins et pour faire des prédictions sur les futurs effets des changements
climatiques ».
Dans le domaine de l’étude de la
terre, les données recueillies ici participent par exemple à l’alerte aux
tsunamis. « L'objectif principal du programme "SISMOLOGIE/OBS"
est l'observation à très large bande et à grande dynamique des mouvements du
sol, avec un fort accent sur les hautes latitudes de l'hémisphère sud, toujours
insuffisamment échantillonnées (…). Les données enregistrées et validées (…)
sont mises gratuitement à disposition de la communauté scientifique
internationale (…). Nos données contribuent tout autant aux études
tomographiques globales et régionales, qu’aux études de sismicité ou de bruit
microsismique. Les données en temps-réel des stations sub-antarctiques sont
utilisées pour l’alerte aux tsunamis dans l’océan indien, pour laquelle elles
sont précieuses ».
Un autre programme de
géo-physique enregistre le magnétisme terrestre. Dans « les 5
observatoires magnétiques permanents d'Amsterdam, Crozet, DômeC/Concordia,
Dumont d'Urville et Kerguelen (…) le champ magnétique de la Terre est
enregistré en continu avec des taux d'échantillonnage de 1 seconde ».
« Les données sont disponibles à toute la communauté scientifique
internationale (INTERMAGNET, World Data Centers) et exploitées dans le cadre de
multiples projets (modèles internationaux du champ magnétique terrestre,
calculs d'indices d'activité géomagnétique, ...) ».
Enfin, la Réserve naturelle des
terres australes françaises mène plusieurs actions qui comprennent une partie
de programmes de recherche : un programme qui vise à faire un état des
lieux sur les mammifères introduits de l’île, la réalisation des inventaires de
la faune et de la flore ou la poursuite de l’entretien de la pépinière et de la
réimplantation des pousses de phylicas en milieu naturel.
Luc - disams
25 Quels loisirs avez-vous en
dehors du sport ? Thomas
Ils sont nombreux et différents
selon les personnes : de la musique, des soirées à thèmes, des films, de
la lecture, du dessin, les baignades, la photographie, …
26 Si quelqu'un ne veut plus
rester, peut- il partir ? Thomas
Nous ne pouvons pas partir sauf
pour raisons médicales. S’il y d’autres soucis particuliers c’est très
compliqué car il y a très peu de navires de passage dans l’océan indien.
27 Effectuez -vous des missions
sur d'autre îles de l'Océan Indien ? Nour
Notre mission n’intervient que
sur Amsterdam mais les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) comprennent
plusieurs îles ou archipel (Kerguelen, Crozet, …) où interviennent d’autres
missions et d’autres groupes de personnes.
28 Quel est le décalage horaire
avec la métropole ? Nour
3 heures en été et 4h en hiver de
décalage horaire. Nous ne changeons pas d’heure.
29 Avez-vous subi des cyclones ?
Mathieu
Oui, nous avons eu le cyclone
Yrving en janvier 2018. Les vents étaient violents (> 100km/h)
30 Qu'est-ce qu'il vous manque le
plus de la France ? Léa
Les produits locaux et les
produits frais (fruits, légumes).
31 Le volcan peut-il entrer en
éruption ? Léa
Le volcan n’est plus actif depuis
des centaines d’années mais il pourrait peut-être un jour avoir de bouveau une
activité. Le suivi « magné-sismo » permettrait de détecter rapidement
les premiers indices. Les derniers signes d’activités sont récents (en temps
géologique). Il y a moins de 200 ans ont a rapporté des observations de
fumerolles encore visibles dans certains secteurs.
32 Quel sera votre travail au
retour en France ? Léa
Nous avons tous des statuts très
différents et selon ces statuts les réponses sont différentes ; certains
retrouverons leur poste, d’autres chercherons du travail. Les militaires seront
réaffectés, les contractuels pourraient se voir reproposé un peu plus tard d’autres
missions dans les TAAF, les volontaires en service civique valoriseront sans
doute cette expérience hors du commun pour leur recherche d’emploi.
33 Pourquoi avez-vous choisi de
partir sur l'île ? Adel
« Pour vivre une aventure
extraordinaire au milieu d’espèces hors du commun » répond Mélanie. C’est
un point de vue très partagé ici.
34 Reviendrez-vous un jour sur
l'île ? Assil
Seul l’avenir le dira, néanmoins il
y a peu de chance de revenir sur l’île pour les scientifiques (contrats de
volontaires en service civique pas renouvelables), c’est très rare pour les
militaires mais par contre certains contractuels sont venus plus de 10 fois.
35 Il y a-t-il un âge minimal et
un âge maximal pour travailler sur l'île? Assil
Oui, il faut être majeur (> 18
ans) et en général le maximum est de 60 ans.
36 Il y a-t-il eu des événements
remarquables sur l'île ? Alexandre C
Oui, il y a eu des événements
remarquables comme par exemple la participation au sauvetage de deux skippers
de la Golden globe race en septembre 2018.
37 Avez-vous plusieurs missions
dans l'année ? Monie
Oui nous avons des missions
différentes dans l’année en fonction des périodes et de la météo. Mais tout le
monde est polyvalent et porte « plusieurs casquettes » (mécano,
logisticien, suivis des espèces animales et végétales, …)
38 Combien de temps dure un
voyage retour en métropole ? Nour
Le voyage dure environ une
semaine avec 5 jours de bateau entre l’île Amsterda et La Réunion puis un jour
d’avion pour rejoindre Paris. David- gérant postal
39 Il y a-t-il des serpents sur
l'île ? Thomas
Aucun de ces merveilleux animaux
n’a été rencontré sur Ams mais nous ne désespérons pas d’en trouver. Patrick –chef
infrastructures
40 Avez-vous des chambres
communes ? Assil
Nous n’avons pas de chambre
commune sauf pendant les « OP » pour les visiteurs que nous
accueillons ponctuellement. En cabane, nous avons des lits superposés (économie
de place).
41 La population des animaux
croît-elle ou non? Julia
La population des mammifères
marins, notamment des otaries, croit sur Ams (on compte plus de 70 000 individus
sur tout le pourtour de l’île). En revanche, la population de gorfous sauteurs
diminue chaque année.
42 Avez-vous des animaux de
compagnie ? Thomas
Non, nous n’avons pas d’animaux de
compagnie car nous sommes dans le périmètre de la réserve naturelle nationale
et ils peuvent nuire à la faune ou à la flore indigène. Gabriel – botaniste RNN
43 Comment faites -vous pour
rester en contact avec le reste du monde ? Ilias
Pour rester en contact avec le
monde, nous avons accès aux mails, au téléphone, à un réseau internet limité
par son bas débit et par les couriers postaux 3 ou 4 fois par an à l’occasion
des escales du Marion Dufresne.
44 Qu'est-ce que le Marion
Dufresne ? Tya
Souvent appelé affectueusement Marion
ou Marduf, c’est un maillon essentiel du fonctionnement des bases, véritable
cordon ombilical indispensable au bon déroulement des multiples activités
scientifiques et stratégiques localisées dans les TAAF.
Le Marion Dufresne est à la fois
: un paquebot qui sert au transport du personnel des bases et des visiteurs ; un
cargo chargeant des conteneurs et des colis lourds d’une capacité de 5600 m3 ;
un pétrolier transportant du carburant pour les bases ; un porte-hélicoptères ;
un navire de recherche équipé de 650 m² de laboratoires, qui possède plusieurs
systèmes de treuillage et portiques pour la manipulation d’engins et matériels
lourds, un sondeur multifaisceaux et enfin un carottier sédimentaire géant.
Présentation du navire ravitailleur des TAAF, le Marion Dufresne :
45 Vous êtes-vous déjà fait
piquer par des insectes dangereux ? Tya
Nous n’avons pas d’insectes dangereux
sur Amsterdam. Il y a quelques araignées mais elles sont inoffensives. Gabriel
-RNN